Contraception d’urgence
Un oubli de pilule, un préservatif qui glisse ou se déchire, un anneau vaginal mal placé… : il y a de nombreuses situations à risque qui peuvent entraîner une grossesse que l’on n’avait pas prévue.
Il existe toutefois des méthodes de rattrapage, à prendre le plus rapidement possible après le rapport non (ou mal) protégé : c’est ce qu’on appelle la contraception d’urgence.
Son efficacité est maximale si elle est prise dans les quelques heures qui suivent le rapport.
Il en existe de 2 sortes :
- La contraception d’urgence hormonale : Norlevo (Levonorgestrel)/ Ella One (ulipristal)
- Le stérilet au cuivre.
Attention, la contraception d’urgence n’est pas fiable à 100%. Si malgré son utilisation, vous observez un retard de règles et qu’une grossesse a lieu, il est important de ne pas perdre de temps : plusieurs solutions s’offrent à vous, autorisées par la loi, à condition de respecter les délais.
La contraception d’urgence hormonale:
La contraception d’urgence hormonale doit être prise le plus tôt possible après le rapport sexuel sans contraception ou mal protégé :
- si possible dans les douze heures après le rapport ;
- au plus tard, dans les trois jours pour les médicaments contenant du levonorgestrel ;
- au plus tard, dans les cinq jours pour le médicament contenant de l’ulipristal.
Au-delà de ce délai, l’efficacité de la « pilule du lendemain » diminue fortement.
En cas de vomissements dans les trois heures suivant la prise du médicament, il est nécessaire de reprendre un comprimé.
Le dispositif intra-utérin au cuivre :
La pose d’un dispositif intra-utérin au cuivre est la méthode de contraception d’urgence de loin la plus efficace jusqu’à 5 jours après la date présumée de l’ovulation, mais elle est plus difficile à mettre en œuvre dans un court délai car elle nécessite que les médecins ou sages-femmes concernées soient disponibles.
Elle peut également être le point de départ d’une contraception régulière.
Le DIU au cuivre (plus couramment appelé « stérilet ») est une contraception régulière mais il peut également être utilisé comme contraception d’urgence dans les 5 jours après le rapport à risque. Il se présente la plupart du temps sous la forme d’un « T » et mesure entre 2,8 et 3,8 cm de long. Il est en plastique avec un ou plusieurs manchons de cuivre.
Le cuivre rend les spermatozoïdes inactifs. Il agit aussi sur la paroi de l’endomètre empêchant l’implantation de l’oeuf.
Comment savoir si la contraception d’urgence a été efficace ?
Il faut surveillez la date d’apparition de vos prochaines règles. Leur date peut être légèrement modifiée (jusqu’à 7 jours) par la prise du contraceptif d’urgence. En cas de doute : retard de règles de plus de 5 jours règles anormales (modification de l’abondance ou de la durée, douleur anormale) apparition de signes de grossesse (tension mammaire, nausées) si vous ne pouvez pas prévoir la date de vos règles parce qu’elles sont irrégulières faites un test de grossesse 2 semaines après le rapport à risque et consultez votre médecin ou votre sage-femme.
Recommandations
La prise de la contraception d’urgence ne protège pas pour les rapports suivants. Il est nécessaire d’utiliser une méthode contraceptive locale jusqu’aux règles suivantes. La contraception d’urgence est une méthode OCCASIONNELLE qui ne doit en aucun cas remplacer une contraception régulière. La contraception d’urgence ne protège pas des Infections Sexuellement Transmissibles.
Faites un test des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) si vous n’avez pas jamais fait de test avec votre partenaire. La contraception d’urgence ne protège pas des IST. Pour cela, consultez votre médecin ou votre sage-femme, ou rendez-vous dans certains centres spécialisés : les CeGIDD (Centres gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des IST) et les Centres de Santé Sexuel (ex CPEF).